Manipuler son appareil (V1)
Animé par Michel (Bourse aux mini-ateliers : atelier V1)
Travaux du groupe 1 (Octobre 2013)
Travaux du groupe du 30 juin 2015
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Prise de vue à la Cathédrale
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Deux solutions :
- On se cale sur tout automatique. Il ne suffit plus que d'appuyer... et on réussit 95% de ses photos.
- On essaye de maîtriser les choses ... et on ne réussit plus que 50% de ses photos ... dans les meilleures conditions !
Malgré tout :
nous choissons de prendre la deuxième solution !
L'objectif du jour *** :
prendre possession de son appareil et effectuer habilement les réglages de base.
*** Note :
ce module se traite sur deux regroupements de 2 heures environ. Il est suivi d'une réunion de lecture critique des images.
En résumé, une photo, c'est :
Quatre phases principales :
- 1 : trouver
UN
sujet ;
- 2 :
préparer
son appareil
- 3 :
viser - cadrer
- 4 :
déclencher
Ensuite :
- 5 a : c'est foutu ... ou
- 5 b : on traite et on publie.
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Palais de la Bahia, Marrakech . Image argentique de Claude.(2005)
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1 - Trouver UN sujet
Durée de cette phases : de 1 fraction de seconde à plusieurs années...
Mais, comme l'objectif de cette page est de manipuler son appareil, il nous suffit de constater que, quelque soit le temps pour trouver le sujet, on n'a pas besoin d'appareil.
On peut même chercher un sujet pour autre chose : faire un tableau, par exemple.
Nous posons donc comme postulat :
on a un sujet à traiter.
Attardons-nous sur les phases suivantes.
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Basilique de Volubilis, ruines romaines au Maroc. Image argentique de Claude (2005)
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2 - Préparer son appareil
Suivant le sujet, le temps imparti pour préparer son appareil est très variable. Exemples :
-
la basilique de Volubilis :
elle attend dans ce champ depuis plus de 2000 ans. Si on met 10 minutes ou 1 demi-heure pour préparer son appareil, on pourra toujours faire sa photo.
-
la pêche à l'ancienne, près de Tanger :
l'action de pêche est commencée depuis près d'une heure. Les poissons arrivent sur le bord du rivage. Dans quelques minutes, ils seront traités. Ici, il nous reste moins de 10 minutes pour
- préparer l'appareil ;
- trouver l'angle et cadrer.
Loi n°1 : l'appareil est
préalablement
préparé pour être apte à photographier dans le milieu du sujet.
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Pêche coutumière en Méditerrannée, près de Tanger. Image argentique de Claude. (2005)
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Premier réglage : la sensibilité
La première donnée à mesurer pour photographier, c'est la lumière : il y en a ou non. Il faut adapter son appareil à la lumière ambiante.
Il est évident qu'une image sous le soleil intense de Volubilis n'est pas dans la même lumière que le vaisseau de la nef de st Gengoult.
La règle est simple :
moins il y a de lumière, plus il faut une grande sensibilité au capteur.
Ce réglage se fait plus ou moins facilement :
- sur les appareils compacts et les bridges, il faut généralement passer par des menus assez complexes ;
- sur les appareils réflex sophistiqués, c'est une simple commande au bout des doigts.
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Toul : basilique St Gengoult : image numérique de Michel. Sensibilité : 800 ISO. Canon 40D (2013)
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La lumière se mesure avec une cellule photoélectrique.
Aujourd'hui, elle est toujours incluse dans l'appareil. Généralement, on la laisse travailler toute seule.
Mais ... plusieurs critères viennnent en ligne de compte et c'est au photographe de décider.
Le choix s'effectue d'une façon assez empirique, ce qui convient à 90% des cas ou avec des règles précises que nous verrons plus loin, dans les 10% restants.
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Règle empirique
pour caler la sensibilité :
- grand soleil : on cale sur 100 ISO ou 200 ISO
- soleil voilé mais assez lumineux : on cale sur 200 ISO ou 400 ISO
- ambiance sombre : 400 ISO ou plus si possible.
- Avantage du numérique sur l'argentique : on peut régler alors que cette donnée dépendait exclusivement de la pellicule argentique.
- Les appareils numériques acceptent des réglages de plusieurs dizaines de milliers d'ISO :
25000 est courant aujourd'hui.
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Le couple Vitesse -Ouverture
A sensibilité donnée, pour qu'une photo se fasse au niveau du capteur, il faut une quantité de lumière suffisante.
Cette quantité de lumière peut être distribuée de deux façons :
- on en laisse passer plus ou moins au travers de l'objectif :
- c'est
l'ouverture
- on en laisse passer plus ou moins longtemps :
- c'est
le temps de pose
souvent appelé (à tort)
la vitesse.
L'art du réglage :
c'est de trouver la relation optimum entre ouverture et temps de pose en fonction du sujet.
Ci-contre, par exemple, il est évident que le critère premier est la vitesse. Mais, souvent, le critère de choix est l'ouverture.
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Récolte des mirabelles à Lucey. Téléphone portable ancienne génération.
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Critère Vitesse
Question :
le sujet est-il mobile ou non ?
Si oui :
je dois ajuster la vitesse d'obturation en fonction de
la vitesse relative
de déplacement du sujet.
Exemple ci-contre : les courreurs courent vers l'appareil, il sont donc moins mobiles que réellement. En revanche, les jambes bougent beaucoup plus pour l'appareil.
Si non :
c'est l'ouverture qui devient prépondérente.
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Les images ci-contre de la Caldé : photos de Gérard et Martine.
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Critère ouverture
Question :
le sujet demande-t-il une profondeur de champ ?
Si oui :
je dois ajuster l'ouverture (ou le diaphragme) pour obtenir la profondeur de champ idoine.
Exemple ci-contre : le coureur du premier plan est bien net. Ceux de l'arrière plan sont flous.
Plus l'ouverture sera faible, plus l'espace net de l'image sera grand. Et vice-versa.
Si non :
- soit je retombe sur l'exemple ci-dessus : vitesse prépondérente
- soit j'ai liberté totale entre vitesse et ouverture.
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On est hors des limites ?
L'échelle des vitesses va de la seconde à 1/4000° de seconde :
- dépend de l'appareil (90% des cas)
L'échelle des ouvertures va de f/4 à f/22 :
- dépend de l'objectif
Donc, pour une sensibilité donnée, on peut arriver à la limite des échelles.
Pour s'extraire des limites, on revient au réglage de sensibilité.
Et on recommence ! C'est « la mise en musique »...
Dans les faits :
il faut régler l'appareil AVANT de prendre la photo car cette opération peut prendre beaucoup trop de temps.
Un gros avantage du numérique : une photo de test ne coûte rien !
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3 - Viser - Cadrer
Pourquoi
«viser et cadrer»
?
Parce qu'il y a deux opérations à faire maintenant
ET
simultanément :
- parfaire la mise au point.
- mettre le sujet DANS le cadre
Et pour ne pas mettre le sujet à côté de la photo, il faut réagit vite et avec assurance :
-
viser
, c'est mettre l'appareil en état de faire la photo.
-
cadrer
, c'est mettre le sujet à sa place dans l'image.
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Viser
Le déclencheur a deux fonctions :
- mi-course :
l'appareil se règle. Soit seul si tout automatique, soit en fonction des réglages déjà initiés ;
- à fond :
c'est ... enfin ...la photo !
Mi-course : réglage de l'appareil
Deux phases :
- prise en compte des réglages initiés ci-dessus avec modifications éventuelles d'après le curseur indicateur (ci-contre en bas et au centre).
- réglage de la distance de prise de vue avec l'autofocus. en fonction du ou des colimateurs
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Cadrer
SANS RELACHER LE DOIGT !,
on modifie la position de l'appareil pour avoir le sujet exactement à l'endroit où on souhaite le trouver.
On a certainement été faire la mise au point sur la partie la plus importante du sujet, les yeux si c'est une mouche sur une fleur ou le premier coureur si c'est
«la Caldé».
Les critères d'ouverture et de vitesse ont aussi été déterminés sur le point principal du sujet.
Maintenant que tout l'appareil est prêt, il ne faut pas oublier de le mettre devant la photo qu'on veut faire SANS qu'il ne modifie ses réglages.
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4 - Déclencher !
... Et seulement quand le sujet est bien cadré :
on déclenche
!
Mais pas n'importe comment !
Si on appuie brusquement, c'est sûr qu'on va faire bouger l'appareil !
Alors,
dou-ce-ment !
Et bien avant qu'on arrive en bout de course, l'appareil aura reçu l'ordre de faire la photo ... et l'aura faite sans être bousculé.
On est enfin le dieu du stade : on a fait une excellente photo ...
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Le solex devait rouler vite pour que Béatrice le mette presque à côté de la photo !
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5 - Contrôle
C'est maintenant qu'on a une grande suprématie par rapport à l'argentique :
- on peut contrôler le travail qu'on vient de faire !
Effectivement, le numérique n'a rien inventé :
- la cellule intégrée et les aides existent depuis longtemps ;
- l'autofocus et ses colimateurs sont depuis longtemps des aides précieux.
Mais, on n'avait le résultat de sa prise de vue que ...bien plus tard, bien des jours plus tard.
Et là, juste après, on peut effectivement contrôler le travail...
... Bon ! Sommes-nous toujours les dieux du stade ?
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Micheline dans les tours de la Cathédrale
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Conclusions
On vient de passer une petite après-midi pour comprendre tout le travail qu'il convient de faire avant de prendre une photo.
Et il semble qu'on doive passer des minutes horribles avant de déclencher.
C'est un peu vrai, mais avec l'habitude, disons qu'il faut quelques minutes pour pré-régler les paramètres, quelques secondes pour assurer le réglage final.
Et
toujours
une toute petite fraction de seconde pour
faire
la photo.
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Mais, cette photo, nous allons la conserver combien d'années ?
En regard de ce temps de conservation, nous pouvons faire l'effort de quelques secondes pour avoir un travail se rapprochant d'un travail de pro.
Juste pour la fin : on n'a pas pris en compte que le premier niveau des réglages. Il y en a encore d'autres.
Mais, çà, c'est pour un peu plus tard...
Habituons nous déjà à appliquer cette première leçon.
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Postscriptum
Cette page a été construite en support à l'atelier
Manipuler son appareil
avec Michel
Les données techniques correspondant aux thèmes abordés sont ou seront détaillées dans les pages spécialisées.
Dans l'ordre d'apparition, les images utilisées sont de :
- Claude (soeur de Michel) : appareil argentique équivalent compact d'aujourd'hui (2005)
- Michel : appareil dit «expert» Canon 40D images de fin septembre 2013 : St Gengoult
- appareil des plus vulgarisé : téléphone portable (ancienne génération) : mirabelles
- appareil compact 1° génération Minolta Dimage Xi : image des plongeurs
- Gérard : appareil réflex dit «amateur» Nikon D3200 : images de
«la Caldé»
- Martine : appareil compact Fujifilm FinePix S5600 : images de
«la Caldé»
- Béatrice : appareil réflex dit «amateur» Nikon D3100 : image du Solex
- Micheline : appareil réflex dit «amateur» Nikon D3200 : image de la cathédrale
Images de
«la Caldé»
:
les cadrages sont volontairement serrés en post production sur les participants.
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Tout s'apprend. Même la photo !
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