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Les aides électroniques

          Ce n'est pas la révolution numérique qui a fait entrer les aides électroniques dans les appareils photo.
          Depuis très longtemps, le photographe utilise des outils annexes pour faire ses photos.
          Le plus ancien est la cellule photoélectrique . Elle existe toujours, mais à l'intérieur de l'appareil.
          Le deuxième outil électronique implanté a été l'autofocus : le réglage automatique de la mise au point.

          L'ère du numérique a fait naitre les outils à caractère informatique :
- viseur avec répétition des commandes
- écran de contrôle pour visualiser les images et régler des dizaines de paramètres
- écrans de commande
- des boutons partout
- les aides dits « programmes » qui sont de moins en moins nombreux à mesure que l'appareil devient complexe.

          Mais, dans le monde de la photo, rien n'a changé !
          Il faut régler :
- la vitesse
- l'ouverture
- la distance
- « j'oubliais » : la sensibilité
          Même si les appareils proposent des outils tels :
- le mode scène
- le mode sourire ( si, c'est vrai !)
          - une seule consigne : « à la poubelle !!!»
          Ces aides sont seulement faits pour les ignorants... que nous ne sommes plus.

La mesure de la lumière

          Premier grand pas du à l'électronique : la mesure de la lumière .
          D'abord cette mesure ne peut pas être prise d'une façon suffisamment précise par l'homme qui utilisait des moyens empiriques.
          Ensuite, suivant différents critères, les résultats varient.
          Alors, avoir un appareil capable de prendre en compte ces paramètres a été une véritable avancée de la photographie :
- lumière incidente : on mesure la lumière que reçoit le sujet
- lumière réfléchie : on mesure la lumière que le sujet renvoie à la cellule.
          La cellule Sixtar ci-contre permet les deux mesures.

          Tous les appareils actuels, du plus simple au plus complexe, disposent d'une cellule interne, pilier de l'automatisme.
- Première conséquence : les cellules des appareils ne mesurent que la lumière réfléchie.
- deuxième conséquence : c'est bien d'avoir conservé sa vieille Sixtar pour pouvoir, un jour ou l'autre, mesurer la lumière incidente !

          Intérêt de la mesure au travers de l'objectif : la lumière reçue est automatiquement corrigée des pertes subies au travers de l'objectif.
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Réglage de la cellule

          Première information : pour donner un résultat, la cellule doit connaître la sensibilité du capteur.
          D'où : premier réglage à effectuer : Valeur ISO

          Valeurs courantes actuelles : de 100 à 12 500 ISO

          Principe : les valeurs ISO usitées sont des multiples de 100 :
                  25 - 50 - 100 - 200 - 400 - 800 - 1600 - 3200 - 6400 - 12800
          D'une valeur à l'autre, la sensibilité double.

          Mais, on dispose de valeurs intermédiaires :
- (25) - 30 - 40 - (50) - 60 - 80 - (100) - 125 - 160 - (200) - 250 - 320
- (400) - 500 - 640 - (800) - 1000 - 1250 - (1600) - 2000 - 2500
- (3200) - 4000 - 5000 - (6400) - 8000 - etc.

          Sur les appareils argentique, le réglage devait correspondre à la valeur ASA de la pellicule.
          Sur les appareils numériques, on a garder le même principe d'échelle. Sauf qu'on appelle cela des ISO

          Très exactement : X ISO = X ASA , Y DIN
          Exemple : une pellicule était de 18 DIN - 50 ASA . Aujourd'hui, on règle : 50 ISO
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          Première évolution de la cellule : elle est attachée à l'appareil.
          Deuxième évolution : elle mesure la lumière derrière l'objectif.
          C'est toujours comme cela aujourd'hui. Mais, on ne voit plus la cellule.
          L'appareil mesure la lumière en de nombreux popints de l'image pour donner une mesure la plus opérationnelle possible.

Résultat de la mesure de la lumière

          La cellule rend compte de la quantité de lumière que doit recevoir le capteur, en fonction de la sensibilité.

          La lumière reçue par le capteur dépend de deux paramètres :
- le temps pendant lequel il recevra cette lumière
- la quantité de lumière qu'il recevra pendant ce temps donné, réglée par le diaphragme de l'objectif.

          La mesure de la lumière est donc exprimée par un couple de données :
- la vitesse d'opturation en secondes ou en fraction de seconde
- le diaphragme en fraction de diamètre par rapport à la focale de l'objectif.

          Conséquence immédiate : pour une même quantité de lumière, si on augmente un des paramètres, il faut diminuer l'autre proportionnellement et vice-versa.
          Modifier la sensibilité revient à décaler les couples Vitesse- Diaphragme.
          Exemple ci-contre : à 100 ISO, la cellule donne les couples de valeurs suivants :
- 1/15° à f/16 - 1/30° à f/11 - 1/60° à f/8 - 1/125° à f/5.6 - 1/250° à f/4 - etc.

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          Dans un appareil photo, le fonctionnement de la cellule est exactement identique à celui de la bonne vielle Sixtar. Le différence n'est que l'appareil sait automatiquement gérer les couples vitesse-diaphragme. Seule concession : le photographe peut décider de la valeur qu'il veut maîtriser. L'appareil se débroiulle avec l'autre.

         
La cellule décide des couples vitesse-diaphragme en fonction de la sensibilité choisie.

Priorité vitesse ( Tv ou S )
          Le photographe choisit la vitesse en fonction de son sujet
          L'appareil suit en réglant l'ouverture.

          Il faut choisir ce mode d'automatisme quand le sujet est mobile, puisque la photo dépend de la façon dont on rendra la vitesse.
          Attention : la plage de diaphragmes est généralement plus courte que la plage des vitesses. On peut donc plus facilement se retrouver hors des couples vitesse-diaphragme possibles.
Priorité diaphragme ( Av ou A )
          Le photographe choisit le diaphragme en fonction de son sujet
          L'appareil suit en réglant la vitesse.

          Il faut choisir ce mode d'automatisme quand le photographe souhaite maîtriser la profondeur de champ de son image.
          Ce choix est impératif en photographie HDR pour conserver la même profondeur de champ sur les 3 images requises.

La mise au point : l'autofocus

          Le premier critère de qualité d'une photo, c'est la nettetée du sujet.
          Le Moyen le plus efficace pour régler cette donnée, c'est l'antique verre dépoli : on lit l'image avec tous ses détails. En fonction de la lecture, on déplace l'objectif ( ce qui est le cas sur le Mamiya C3) ou on déplace les lentilles dans l'objectif grâce à une bague.
          Aujourd'hui, le verre dépoli est inexistant ou il est caché à l'intérieur de la boite noire. Et il est suffisamment petit pour que sa lecture ne soit pas très aisée.
          Après bien des astuces optiques telle le stigmomètres, on s'en sortait pas mal.

          Mais, l'avènement des petits moteurs et de l'électronique, les fabricants ont mis au point des moyens automatisables.
          Sur les appareils grand public, l'automatisme se débrouille tout seul. Mais, sur les appareils réflex, le photographe dispose de commandes qui permettent de le maitriser.

          Généralement, l'autofocus mesure la netteté de l'image sur un certain nombre de points, les collimateurs, visibles dans le viseur.
          La mise au point s'effectue avec tout ou partie des collimateurs, au choix du photographe.
          Cette maîtrise permet de gérer au mieux l'image : qui est net, qui est flou.

          En dernier ressort, la commande manuelle est toujours utilisable.


Gestion de l'autofocus

          Pour bien maîtriser l'autofocus, j'utilise très souvent la solution suivante :

          - le seul collimateur en service est celui qui est au centre du viseur.
          - je cale la netteté sur le point le plus propice pour l'image.
          - en maintenant ce réglage, je peux alors cadrer pour composer l'image sans détérioration de la netteté choisie.


          Ci-contre : les verres du premeir plan sont nets, alors que ceux au centre de l'image, au deuxième plan, sont flous.
          Et pourtant, au moment de la photo, le collimateur central vise le deuxième rang.

          Cette habitude a un revers plutôt embêtant : si je prête mon appareil, je suis sûr que 80% des images sont floues !

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L'ordinateur de bord

L'écran de contrôle

          Appanage de l'ordinateur : un bel écran avec son menu qui permet de gérer plein de choses.

          Deux grands groupes de fonctions et de paramètres :
- ceux utiles à la prise de vue
- ceux utiles à la lecture des images déjà réalisées.

          Sur les appareils experts ou pro, les commandes restent dans le triangle Sensibilité-Vitesse-Diaphragme. Mais sur les appareils amateurs, il y a plein de trucs aussi inutiles que vendeurs. Entre autres :
- le mode scène
- le mode sourire


          Un des services les plus utiles, qui manquait en argentique : la possibilité de contrôler immédiatement sa photo par un coup d'oeil justa après la prise de vue.

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Le viseur tableau de bord

          Au moment de viser, la ligne d'informations en bas du viseur donne des informations capitales. Suivant les appareils, elle indique :
- la sensibilité
- la vitesse
- le diaphragme
          L'information la plus importante, c'est l'indicateur de niveau d'exposition : une échelle de mesure soulignée par un index. Si le couple vitesse-diaphragme est bon, l'index est au centre.
          Sur les appareils sophistiqués, on peut choisir de surexposer ou sousexposer sa photo.

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          Les autres indications éventuelles dépendent de la classe de l'appareil. Plus il tend à être un appareil destiné aux professionnels, plus le viseur donne des informations :
- mémorisation d'exposition, braqueting, flash, synchro flash, etc...
          Mais, c'est pour plus tard ...

Les zones de mesure de la lumière
          Le cercle au centre de l'écran montre dans quelle zone l'appareil mesure la lumière.
Collimateurs autofocus
          Dans le viseur, sur l'image, on compte plusieurs petits carrés qui s'éclairent quelques-fois au moment de la mise au point : ce sont les collimateurs de réglage de l'autofocus.
          Les appareils haut de gamme autorisent de choisir le ou les collimateurs dont le photographe doit tenir compte à la mise au point.

Ecran LCD

          Appanage des appareils haut de gamme : la répétition de tous les réglages sur un écran dédié, souvent sur le dessus de l'appareil.
          On peut tout y lire sans faire appel à un jeu de menus aussi complexes que lents : avec une multitude de boutons, molettes et autres, le photographe peut tout régler très vite.
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Appareil photo =tableau de bord d'Airbus ?

          Oui, mais non !

          En pratique, seules 3 paramètres ont de l'importance :
- la sensibilité
- la vitesse
- l'ouverture.
          Si on maîtrise bien ces 3 grandeurs, la photo devient facile.

          Contrairement à ce qu'on peut laisser envisager en parlant de - mode scène, mode sourire, etc.
          C'est comme pour le vélo : y-a-t-il un mode ville, mode route, etc ?
          Non ! Alors apprenons à utiliser les vrais paramètrees. Le reste n'est que du pipi de chat.


Airbus A340 ORLY.
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Ecrit et composé avec GenPh© -CopyrightDepot.com 00035368- V 2.010-5601-MMag du 26/12/2006

  Dernière modification : 13/10/2013