Systèmes de visée
L'oeil de l'appareil
Objectif évident :
orienter l'appareil vers le sujet à photographier.
Du simple trou au travers du boitier à des systèmes électroniques très complexes
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Deux grandes familles :
- les viseurs optiques : paradoxalement, sur les appareils sophistiqués ;
- les viseurs électroniques : sur les appareils courants compacts
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Viseur optique de base
Système de base : un trou au travers de l'appareil avec une légère protection : deux bouts de plastique transparent.
Plusieures remarques :
si ce système a équipé 95% des appareils argentiques courants :
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Premier problème :
la visée était assez aléatoire. Conséquence : on voyait moins de choses que ce que l'appareil prenait en photo.
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Deuxième problème :
malgré la première remarque, on pouvait encore rater le sujet. Alors, on a inventé
le collimateur
: un rectangle dessiné sur le viseur était sensé aider à la visée.
- Pour donne run peu plus de qualité à la visée, les bouts de plastique sont devenu des verres plus ou moins bien dessinés. Mais, l'image vue était toujours très différente de l'image photographiée.
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Troisième problème :
pour la photo rapprochée, ce que voit le viseur est différent que ce que voir l'objectif. C'est l'erreur due à la parallaxe
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Sur cette image, on voit bien les deux bouts du viseur.
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Viseur optique sophistiqué
Si le viseur optique de base a été le plus répendu à l'époque de l'argentique, les appareils haut de gamme disposaient des systèmes de grande qualité.
Concordance entre l'image vu et l'image photographiée :
pour palier le défaut le plus critique, un des premiers moyens a été de donner au photographe la même image que ce que voit la pellicule.
Simple : un deuxième objectif envoie sur un verre dépoli une image exatement identique à celle photographiée. Mais, cette solution a deux inconvénients :
- le problème de la parallaxe n'est pas résolu. Cela gêne surtout pour la photo rapprochée.
- l'image est inversée : la gauche est à droite et vice-versa. C'était un peu déroutant au début. Mais on s'y adaptait très bien.
Avantages :
- la visée est très précise sur un format 6cm x 6cm
- la mise au point sur le verre dépoli est très pratique et on y contrôle facilement la profondeur de champ
Inconvénient :
- il faut un deuxième objectif : c'est cher et lourd.
Ce type d'appareil a été la référence pendant des années. Les
Rollei
avaient une renomée mondiale. Ils ont été
LES
appareils des reporters photo.
Pour avoir utilisé ce type d'appareil, la photographie était d'un grand confort. D'autant que la hauteur de prise de vue était idéale.
Certains proposaient des objectifs interchangeables, comme le Mamyia présenté ci dessus.
Le verre dépoli de base pouvait être changé par des modèles avec des atouts supplémentaires :
- lignes de repères
- stigmomètre pour ajuster la mise au point.
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La visée reflexe
Il reste à corriger deux problèmes au viseur :
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Enlever un objectif :
c'est gagné avec l'apport de la visée dite rélexe.
Mais, pour arriver à la bonne solution, il a fallu inventer le miroir mobile :
- pendant la visée, l'image est envoyée sur le dépoli, comme sur le 6x6 ci-dessus, par un miroir à 45°.
- au moment du déclenchement, le miroir est relevé, puis la photo est faite. ( Cette avancée a été possible après l'invention de l'obturateur focal ).
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Redresser l'image
pour la voir dans le bon sens. Ce point aété obtenu par le prisme redresseur qui donne toujours l'aspect en toit de l'appareil réflex.
Les premiers appareils 24x36 réflex mis sur le marché ont été les
Exakta
qui fonctionnaient très bien, mais qui avaient une caractéristique : le miroir était remonté pour la prise de vue. Mais, il n'était redescendu que par l'armement pour la vue suivante.
Les marques concurentes ont inventé
le miroir éclair
qui redescent immédiatement. Ce qui permet au photographe d'aphéhender mieux si sa photo était réussie ou pas.
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A ce jour, la visée reflex est la meilleure solution pour les appareils mobiles communément appelés
reflex.
Les apports de l'électronique embarquée
Viseur moderne
Avec les progrès de l'électronique et l'informatique embarquées, les viseurs se sont compliqués :
- ils apportent des
informations optiques
au photographe
- réglage de la mise au point sur verre dépoli
- indication des points de mesure des automatisme, tels l'autofocus : petits carrés donnant les collimateurs
- ils servent d'
afficheur
pour informer des réglages courant au moment de la photo. Sur un
Canon 40D
, par exemple :
- utilisation du flash
- vitesse d'obtupation
- ouverture
- sensibilité
- et d'autres informations plus complexes.
Les viseurs de réflex sont aussi muni d'un correcteur de vue pour adapter sa vision.
Les appareils haut de gamme proposent aussi des choix de verres dépolis, des adaptations telles le viseur d'angle, etc.
Les informations affichées dans le viseur sont des outils utiles à la prise de vue.
Elles seront étudiées dans le chapitre
Prise de vue
pour être en application immédiate avec la réalité de l'utilisation de l'appareil.
Intérêt du viseur optique :
on voit toutes les conditions de prise de vue
au moment
de la prise de vue.
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Le viseur électronique
Petit historique
Les systèmes de visée électroniques adaptés aux appareils photos viennent du camescope.
Longtemps, pour faire semblant, le viseur a été un tout petit écran logé derrière un oculaire. Dès qu'on a su faire des écrans plus grands, il est venu à l'extérieur. Cette avancée technologique a été concomitante avec l'apparition du capteur assez grand pour devenir un capteur d'appareil photo.
Le viseur devient en fait l'écran posé sur l'arrière de l'appareil et qui sert à la fois d'écran de visée et d'écran de contrôle.
Depuis son apparition, cet écran de contrôle - viseur a subit bon nombre d'amélioration, notamment une bonne définition.
Mais, il a un défaut majeur : au moment du déclenchement, il faut passer l'appareil d'un mode visée à un mode prise de vue. Et, malheureusement, ce temps n'est pas négligeable, de l'ordre de 1 à 3 secondes. Ce qui m'a permi, par exemple, de photographier ma petite fille au moment où elle avait décidé de bouger, ce qui a fait une photo ... sans sujet !
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Bilan (personnel) de l'écran viseur
Contrôle aproximatif de l'image :
- le premier contrôle sur l'écran viseur est le cadrage du sujet : Pas trop de problèmes, sinon qu'il est difficile de scruter les détails qui parasitent l'image
- le contrôle de la profondeur de champ est quasi impossible. Ce qui est corrigé par la taille du capteur : plus il est petit, plus la profondeur de champ est grande. Mais, ce n'est pas une raison.
- le contrôle de la netteté de l'image est tronqué : la définition de l'écran est 5 à 10 fois moindre que celle du capteur .
Mauvaises conditions de prise de vue :
- à regarder tous les utilisateurs, ils mettent l'appareil nettement au-dessus des yeux. Alors que la position idéale est au noveau de la ceinture.
- les lumières et reflets parasites sont nombreux. Il est parfois impossible de voir si le soleil est vraiment dans le dos du photographe.
Avantage :
si l'écran est mobile, on peut l'orienter pour faire de la macro, par exemple.
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Pas toujours facile, la photo !!!
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Le mélange des genres
Sur les appareils moyenne et haut de gamme, la tendance est d'allier les deux types de visée :
- les amateurs
« d'anciennes techniques » ne sont pas troublés.
- les modernes, qui n'ont pas l'arriéré de l'argentique, sont bien servis.
Et on revient un peu aux origines, puisque maintenant, l'appareil redevient camescope haute définition.
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Appareil réflex 70D Canon avec écran mobile.
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« Conclusions »
En fait, le viseur, s'il n'est pour rien dans la qualité technique d'une photo est un élément essentiel pour sa qualité esthétique.
Tout passe par là. A condition qu'on sache s'en servir. Il ne suffit pas de viser vers le sujet. On peut utiliser toutes les informations données dans le viseur pour calibrer correctement les réglages.
En fait, la bonne utilisation d'un appareil photo passe ineluctablement par la bonne utilisation du viseur.
Tout cela sera traité dans le chapitre
Technique de la photographie - Prise de vue.
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