Les deux premiers mots de la photo
Si la photographie, c'est tout un art ou tout une technique, c'est d'abord la réponse à deux concepts précis :
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photographie
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sensibilité
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PHOTOGRAPHIE :
écriture avec de la lumière
On voit ici que, etymologiquement,
la photo
est un procédé de représentation comme l'est l'écriture ou la peinture.
SENSIBILITE :
c'est la première notion importante de la photographie :
- sensibilité de l'âme pour s'exprimer : c'es l'art dans la photo
- sensibilité à la lumière : c'est le point de départ de toute la technique de la photo.
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Photographie
Photographie =photo + graphie
Photo = lumière
Graphie = écriture
Donc :
Photographie = écriture avec de la lumière
Evident ! Simpliste ! Lieu commun ! Remboursez ! ...etc.
Et pourtant !
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La lumière peut être utilisée de deux façons :
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la lumière qui éclaire
. Celle dont on a besoin pour vivre. Celle qui traverse l'univer et dont on utilise les bienfaits.
- la lumière plus vive du soleil quand on dit qu'il fait
lumineux.
Celle qui réchauffe les corps et les coeurs.
On a besoin de la première pour que la photo existe.
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« On ne peut pas écrire avec de la lumière si on n'a pas de lumière ».
On a besoin de la seconde pour faire des photos plus belles.
- On dit aussi
« plus lumineuses »
On a besoin de savoir comment gérer la première, la lumière qui éclaire :
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c'est de la technique de photographie.
On a besoin de savoir comment gérer la seconde, la luminosité :
-
c'est de l'art photographique.
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Morale de l'histoire :
si on apprenait à gérer la lumière pour faire des photos ?
La sensibilité
Une définition de la sensibilité :
la sensibilité
, c'est la plus petite quantité de lumière qu'un
support sensible
a besoin pour subir
une modification décelable.
Premier constat :
dans les deux images ci-dessus :
- l'une a profité de peu de lumière, on voit la lumière du jour, mais pas l'éclat du soleil ;
- l'autre a profité de plus de lumière, on voit l'éclairement du soleil.
--> On est donc confronté à une donnée indépendante de notre volonté : la quantité de lumière varie d'un moment à un autre.
Deuxième constat :
si la lumière peut varier, j'ai besoin que
le support sensible
que j'utilise dans mon appareil photo subisse
une modification décelable
dans plusieurs conditions de lumière.
--> On est donc confronté à une donnée technique et technologique : puisque la quantité de lumière que reçoit le support sensible de mon appareil varie, il faut qu'il soit capable de s'adapter à des conditions très variables.
C'est la principale raison pour laquelle cela se complique !
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Exemple ci-dessus :
Le choeur et la nef de la cathédrale naturellement dans la pénombre sont ici bien lisibles. En revanche, les vitraux sont pleins de lumière.
Résultat : sur la photo, on a l'imprsseion que les ouvertures des vitraux sont inachevés.
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Exemple ci-dessous :
Les vitraux sont bien éclairés, on profite au maximum du dessin et de la couleur.
Résultat : on ne voit plus le détail des murs !
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Notion de sensibilité à la lumière
« Moins la quantité de lumière est importante pour que le support sensible régisse, plus ce support est dit sensible ».
Donc :
- si je veux photographier un sujet dans très peu de lumière :
- il me faut un support
très sensible
;
- si je veux photographier un sujet très lumineux :
- il me faut un support
peu sensible
.
Mais ... dans les cas ci-dessus, quand on a des zones très lumineuses et des zones très peu lumineuses ?
- La sensibilité du support sensible,
le capteur
, s'exprime en
ISO
- Les valeurs courantes sont : 100, 200, 400, 800, 1600, 3200
- Les valeurs extrêmes courantes sont aujourd'hui 25 et 100 000
Règle mathématique : la sensibilité double quand sa valeur double.
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Des exemples ci-dessus, on voit que le photographe doit adapter sans cesse les capacités de son appareil photo en fonction de la lumière des sujets qu'il photographie.
D'où :
Premier moyen d'adapter son appareil photo à la lumière ambiante :
on règle la sensibilité du capteur
Réglage de la sensibilité sur son appareil
Avant :
du temps de l'argentique :
Ce règlage n'existait pas !
Une pellicule avait 3 caractéristiques principale :
- son format ;
- la nature de l'image qu'elle proposait : N&B, couleur ou diapositive ;
-
sa sensibilité
exprimée à l'époque en DIN ou ASA.
Conséquence immédiate : pour changer la sensibilité du support sensible, c'était très simple : il suffisait de
changer de pelloche !
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Maintenant :
au temps du numérique :
On peut choisir lasensibilité du capteur
à la photo près !
Puisque c'est un réglage proposé par l'électronique de l'appareil, on choisit la bonne sensibilité autant qu'on le souhaite. A deux conditions :
- qu'on sache choisir la bonne sensibilité (relativement simple !)
- qu'on sache comment ça se règle ! Et ça, cela peut être vachement compliqué !
Et c'est d'autant plus compliqué que l'appareil ... est simple ! (Si : au bout du doigt sur un réflex expert, après 3 jours de lecture du manuel sur un compact courant)
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Comment régler la sensibilité.
Régler l'appareil
Une seule solution :
lire son manuel pour trouver les commandes.
Ensuite, s'en souvenir !... ou avoir un appareil sophistiqué, où c'est simple.
OU :
laisser faire les automatismes. Mais, dans ce cas, on n'a rien à faire dans un club photo !
Si on a trouvé la commande, voici quelques règles simples :
- si on fait des photos avec un soleil vigoureux :
- on se cale à 100 ou 200 ISO
- si le soleil est plutôt pâle ou inexistant, mais avec une belle luminosité :
- on se cale sur 200 à 400 ISO
- si la lumière fait défaut :
- on se cale sur 800 ISO ou plus.
Ci-contre : temps maussade, pas de soleil et lumineusité plutôt défaillante. Réglage : 200 ISO
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Savoir choisir
C'est peut-être pour cela qu'on vient dans un club photo : apprendre à régler son appareil.
Alors :
Première solution :
elle n'est pas si bête et suffit bien dans 80% des cas, même pour « les experts » :
appliquer la règles ci-dessus.
Sinon :
voici la règle :
pour que l'image se forme sur le capteur, il faut que celui-ci reçoive
la bonne quantité de lumière en fonction de sa sensibilité.
Ben ... On n'est pas plus avancé !
En fait, la bonne quantité de lumière pour former l'image dépend :
- de la sensibilité du capteur : c'est une donnée technologique
- de la lumière qui l'atteint : ça dépend de l'objectif
- du temps pendant lequel la lumière agit sur le capteur : ça dépend de l'opturateur
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Ci-dessus : beau soliel d'été, mais un peu tard dans l'après midi. Réglage 100 ISO
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Morale de l'histoire :
je sais choisir la sensibilité à donner au capteur de mon appareil quand je sais choisir la vitesse et le diaphragme
à régler.
... Ou je sais choisir la vitesse quand je connais la sensibilité et l'ouv...
... Ou je sais choisir l'ouverture quand je ...
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En fait, le réglage de la sensibilité du capteur dépend
d'un compromis
entre les trois grandeurs principale de la photographie :
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la sensibilité
-
l'ouverture
-
la vitesse.
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Dans tous les cas de la photographie, de l'appareil le plus simple à l'appareil le plus compliqué, la technique se résume à ça :
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gérer la sensibilité, gérer l'ouverture, gérer le temps de pose. Et une donnée mécanique : régler la mise au point.
Soit
4 paramètres
, pas un de plus. Donc, pas si difficile que cela, la photo , s'il suffit de savoir compter jusqu'à 4...
Tout le reste n'est que blabla ou pipi de chat. Comme, par exemple :
« le mode sourire »
trouvé dans le manuel d'un compact moyenne gamme.
Pourquoi «sensibilité» est le 2° mots de la photo ?
Photographie
= écrire avec de la lumière.
Oui, mais écrire sur un support ...
sensible à la lumière.
Donc : la première limite à la photographie est la capacité du support à accepter cette écriture.
Les différents moyens qu'on met en oeuvre pour réaliser cette écriture n'existent que si le support
sensible
existe.
C'est donc bien là que tout commence... et que tout à commencé, avec une petite cuiller, d'ailleurs.
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Par ordre d'apparition, cette page contient des images de :
Gérard et Martine, Michel, Abel, Patrick, Béatrice, Pascal et Jean-François.
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