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Lecture critique d'images

Animé par Michel (Bourse aux mini-ateliers : atelier T1)

          Pourquoi un repère de couleur dans le menu des mini-ateliers ?

          Parce que cette étape est primordiale !

          Etape 1 : prise de vue
          Etape 2 : post- traitement.

          Mais, le post-traitement ne peut et ne doit être entrepris que si l'image en vaut la peine !

          On ne lance donc le post-traitement que sur du matériel de qualité.


D'où : Etape 1,5 : lecture critique des images


          Pourquoi une lecture critique des images ?

          Il est vrai qu'aujourd'hui, dès la prise de vue, on a un apperçu de la qualité de sa photo : elle est affichée sur l'écran de l'appareil quelques secondes avant la prochaine image.
          Mais, il n'en a pas toujours été autant. Et la découverte de son travail sur le grand écran de son ordinateur laisse quelques plaisirs, mais laisse aussi quelques déconvenues et nourrit quelquefois des regrets.

          Entre la prise de vue et le post-traitement, il existe une étape primordiale dans le processus de création d'une image : l'analyse de l'image qui détermine sa survie ou son devenir.

          En fait, il faut répondre à la question simple :

Qu'est-ce que je fais de cette image ?

          Critères négatifs : Pour quelles raisons je ne conserve pas l'image.
          Pourquoi commencer par le négatif ? Tout simplement pour ne pas perdre de temps sur une image qui comporte un ou plusieurs défauts rédhibitoires qui vont l'entraîner irrémédiablement à la poubelle.

          Critères de doute : les conditions de conserver l'image ne sont pas réunis, mais une raison forte donne le droit de la conserver. Au cas où, on pourra la retrouver. Mais on ne perd pas de temps dessus maintenant.

          Critères positifs : Pourquoi je garde la photo.
          Les différents éléments sont réunis pour pouvoir obtenir une image présentable.

          Critères de correction : quels travaux exécuter pour rendre l'image d'une qualité au-dessus de la moyenne.

          Les critères énumérés ci-dessus sont des critères objectifs.
          Il reste à savoir si l'image est belle ou pas. Mais là, c'est subjectif !

Critères négatifs

Le cliché est illisible

          Il est complètement noir ou il est complètement blanc.
          Toutes correction n'amèneront rien de positif pour rendre la photo lisible.

          Raisons de cet incident :
- mauvais réglage du couple Vitesse-Diaphragme, notamment en utilisation manuelle
- photo au flash : éclair de flash inexistant du à une prise de vue trop tôt avant la recharge complète du flash
- mauvais choix de sensibilité

          Ce type d'incident est corrigible immédiatement à la prise de vue : on regarde l'image après prise de vue sur l'écran de contrôle et on refait immédiatement et correctement.

          Bilan : poubelle !
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Le déclenchement erronné

          Un coup sur le bouton qu'y faut pas !
          Une bousculade, un essai, toutes sortes de raisons pour provoquer une prise de vue indésirable.

          Poubelle !

Où est le sujet ?

          Pour une raison ou une autre, le sujet est parti ! Il n'est pas sur la photo :
- mauvais cadrage
- trop long temps entre la décision de prise de vue et la photo : c'est très fréquent avec les compacts.

          Poubelle !
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Image floue, dénaturée, ...

          Un flou de bougé est irrémédiable : le cliché doit être détruit.
          Idem avec un flou de mise au point.

          Un évènement imprévu brise l'intérêt de la photo. Le plus fréquent : quelqu'un passe devant l'objectif au mauvais moment.

          Poubelle !

          En général : il ne sert à rien de conserver des clichés dont le ou les défauts sont irréparables.

          Conseil : au démarrage de la photographie, il faut être très exigeant sur ce point. Sinon, on a vite l'envie de conserver des navets « comme excuses »
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Critères de doute

Clichés de précaution

          Une configuration spéciale : on sait que l'évènement à photographier va durer quelques secondes. Et puis, c'est définitivement fermé ou on ne pourra pas rephotographier avant un temps très long.
          On cumule alors les clichés en se disant que « au cas où » , il en restera un peu quelque chose.

          Exemple ci-contre : le cachalot est en surface quelques minutes. A ce moment, on est sûr qu'il va plonger dans les 2 minutes. Quand il lève la queue, il ne reste plus que 5 à 10 secondes.
          Donc, on prend les devants. Et, ici, heureusement, car au moment le plus important, l'appareil a fait défaut ! Il a écrit : Err 01 et a refusé la prise de vue... Trop tard !

          Dans la série de clichés de précaution, on conserve le ou les deux meilleurs... pour consolation.
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Critères positifs et de correction.

Généralement les deux à la fois.

          Une photo réussie à 100% à la prise de vue, cela arrive à peu près une fois par siècle.
          En revanche, une image suffisamment bien faite pour en titer quelque chose, cela arrive nettement plus d'une fois sur deux. Heureusement.
          Les conditions de la prise de vue ne permettent pas toujours d'arriver à un résultat optimum. Mais, on sait que des outils existent pour reprendre les défauts et mener à une image propre et montrable.

          Exemple ci-contre : la tortue est à 25 mètres de fond. Les plongeurs sont en phase de remontée. Ils ne doivent plus redescendre pour des questions de sécurité graves. Et puis, la bestiole s'en ira bien plus vite qu'ils ne peuvent s'approcher.
- Le plongeur est en pleine eau : il est mobile dans les courants.
- La lumière est dénaturée par l'épaisseur d'eau à traverser.
- L'eau dénature les lois de l'optique.
- Dans un caisson étanche, un appareil ne se manipule pas comme à l'air libre.
- ... Et bien d'autres raisons.
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Le sujet est cadré

          - Le sujet est entièrement dans le cliché.
          - Le sujet représenté est bien celui que le photographe souhaitait avoir mis dans la photo.
          - Il y a assez d'air autour du sujet pour construire une image en post-traitement.
          - Le sujet n'est pas perturbé par des élements extérieurs à lui.
          - Le sujet est net. Soit complètement, soit dans la zone de profondeur de champ prévue à la prise de vue.
          - Le mouvement suggéré est attractif pour l'éventuel lecteur.
          - ... Et bien d'autres questions suivant les sujets.

          Bref, le photographe a la matière pour construire une image.

          L'apport esthétique permet de sortir une idée forte qui sera transmise par l'image.
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L'image est droite

          A tout le moins, elle n'est pas assez de travers pour que cela soit irréparable.

          Exemple du cachalot ci-dessus : l'horizon est de travers. Mais le redressement sur logiciel est faisable sans dénaturer profondément l'image.
          Exemple de la cathédrale ci-contre : la verticalité équilibrée est donnée par la position de la seule verticale de l'image par rapport aux lignes fortes (voir la page correspondante )

          Ici, le rééquilibrage est possible sans artifices lourds.

          Néanmoins, il est indispensable de s'appliquer à caler l'appareil droit au moment de la prise de vue. Le temps perdu au redressement en post-traitement n'est pas toujours des plus agréable !
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Le défaut d'exposition est récupérable.

          Si les appareils acceptent assez bien les écarts de réglage, les logiciels de post-traitement autorisent des reprises assez larges.
          Ici, par exemple, l'image est très nettement sous-exposée. La récupération sur le logiciel donne une image lisible.

          On peut récupérer des clichés insuffisamment exposées, comme ici, ou trop exposés : l'image est très blanche et les détails sont quasi inexistants.
          Ce défaut doit être constaté à la lecture de l'iamge après la prise de vue et rectifié par une nouvelle prise de vue corrigée.

          Mais, lors d'éclairements complexes, ce défaut arrive très souvent.
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Eléments perturbateurs gérables

          Sur l'image ci-contre, la main d'un autre photographe apparaît à droite.
          Cette main n'a rien à faire dans le cadre du sujet imaginé par le photographe. Elle doit donc disparaître.

          Ce problème arrive d'autant plus souvent qu'on photographie des zones peuplées et des zones touristiques. Il y a toujours une bonne âme pour monter sur la marche interdite, pour passer la porte au moment où il ne faudrait pas, etc.
          Mais, il y a aussi les celèbres fils électriques, les arrière-plans imprévisibles, etc, etc.

          Depuis l'avènement du numérique, ce problème est très simplifié.
          Mais, il n'empêche que moins on a de perturbateurs, plus belle sera la photo finale.
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Correction des défauts d'optique

          A la prise de vue, les objectifs dénaturent l'image en imposant des perturbations optiques.

          - Déformations dues au photographe : ici, la contre-plongée déforme l'image en créant un point de fuite concourant des verticales.
          Deux solutions pour gérer ce problème :
- tenir l'axe de visée le plus horizontal possible
- utiliser le redressement de perspective du logiciel.

          - Déformations dues à l'objectif : les objectifs ont tendance à déformer une image en provocant un effet tonneau ou au contraire, un effet barillet . Des logiciels spécifiques existent.

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Les photos sont prêtes. Il reste ...

... à sauvegarder le fichier

          Le fichier de l'image qui sort de l'appareil est dépendant :
- du mode de prise de vue : RAW ou jpeg
- de la taille du capteur.

          Le fichier qu'on vient de reprendre est à sauvegarder im-pé-ra-ti-ve-ment sous un autre nom :
- par sécurité : l'original doit toujours être conservé en l'état, s'il n'est pas parti à la poubelle.
- le nouveau nom peut servir à donner des infos supplémentaires aux fichiers.

... à en faire de belles images : ETAPE 2

          Maintenant que la qualité technique de la photo est assurée, on peut commencer à travailler le volet artistique.

          - Pourquoi je prépare la photo :
               - impression sur papier
               - présentation sur écran
               - objectif concours ou exposition
               - montage, etc.

          - Comment la paufiner : obtenir le meilleur résultat en fonction de l'objectif :
               - calage des couleurs
               - règles de composition dans le recadrage, etc.
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  Dernière modification : 20/11/2013